Octobre

Samedi 4 octobre
Bientôt minuit et le jour saint.
Hermione et Angel dorment au château ce soir. Demain matin, ramassage des noix et des pommes. Et lundi, vingt-huit printemps pour ma poire.

J’espère que nous ferons un long chemin avec ma Sandre et que ce ne sera pas encore des désillusions au bout du compte.
Ai-je besoin de la fosse à purin pour me battre ? Curieux caractère.
************

Le 7 octobre 1997.
Ma Sandre,
Merci pour tes deux jolies cartes baladées sans empressement par la Poste.
Beaucoup de vent aujourd’hui, mais la température reste douce. Les feuilles s’amoncellent et changent la couleur du paysage.
Le travail lui aussi ne manque pas. Passionnant d’aller à la recherche des vieux ou plus récents ouvrages.
J’espère que notre prochain week-end sera sous le signe du délice tous azimuts et que nous pourrons mettre entre parenthèses nos angoisses.
A t’embrasser ma douce. Aime-moi sans réserve...
************

Le 15 octobre 1997.
Ma tendre Sandre,
Merci pour tes très jolies cartes et pour le délicieux week-end que tu m’as offert.
Je suis heureux que tu restes à Lyon pour ton prochain stage.
De gros baisers et la lettre à ton professeur.
A très vite.
************

Le 23 octobre 1997.
Ma Sandre,
Ton envie d’explications est tout à fait légitime.
Notre situation n’est pas des plus simples et nos engagements réciproques ne font qu’amplifier sa complexité. J’ai de la
difficulté à te transmettre ce que je souhaite n’ayant pas créé mon autonomie financière. Toutefois, c’est dans ces instants que se teste la profondeur des sentiments qui unissent deux êtres. Croire l’un en l’autre, dans ses choix, peut être une base d’intensité.
J’espère que la nouvelle année apportera une harmonie plus grande par une présence plus importante, mais je ne voudrais pas être l’objet de résignations de ta part, sinon j’aurais la sensation de gâcher ton existence.
A t’embrasser.
************

Le 27 octobre 1997.
Ma douce Sandre,
Me voilà de retour vers mes terres, la tête bercée par nos émotions partagées. Ça file trop vite aussi à mon goût. J’espère vraiment pouvoir mettre en place ce nouveau rythme dès janvier. Passer de quatre à huit puis 10 jours par mois ensemble va modifier notre existence.
Tu me rends très heureux quand tu t’occupes de moi, ma Sandre, et ce sur tous les plans. J’ai besoin de sentir ton amour absolu.
Ravi d’avoir vu ton prochain lieu de stage. Si je suis présent lors d’une de tes gardes, je t’accompagnerais dans ce monde des fous.
J’ai débuté aujourd’hui mes recherches juridiques pour ma thèse. Le travail s’annonce long. Il va me falloir des plages de temps pour faire de correctes investigations.
J’ai remis ma lettre de dédite pour mon pied-à-terre parisien, à compter du 31 décembre. Je suis en train de tout te noter, mais je ne vais pas résister à te les redire ce soir par téléphone. Ici c’est pour les traces.
De tendres baisers.
************

Le 30 octobre 1997.
Ma Sandre à manger,
Ton festin coloré m’a bien comblé, tout comme tes intentions. Construire ensemble,
en prenant en considération les engagements de chacun, doit être la source de notre harmonie.
Heïm nous emmène, Karl et moi, manger au château de Barive, je crois, que je t’avais montré, là où se dressaient des miradors dans une ambiance saisissante.

J’espère que ton départ du service gériatrique va bien se dérouler et que ta note de stage sera à la hauteur de ce que tu mérites.
A notre complicité démultipliée.
De tendres baisers.
************

Aucun commentaire: